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Emile Zola
Pot-Bouille 1882

Pot-Bouille est un roman d’Émile Zola publié en 1882, le dixième de la série les Rougon-Macquart. Le mot pot-bouille désignait au XIXe siècle en langage familier la cuisine ordinaire des ménages, en gros synonyme de popote. Mais il n’est pas question ici de cuisine, sinon au sens figuré : Zola veut en effet nous montrer l’envers du décor d’un grand immeuble parisien où, derrière un luxe de façade, vivent des familles bourgeoises dont le comportement quotidien est aussi peu ragoûtant qu’un médiocre brouet, un pot-bouille.

Il n’y a pas à proprement parler d’intrigue dans le roman, mais plutôt une visite détaillée de chaque appartement, mettant en valeur la mesquinerie et les vices plus ou moins cachés de chacun. Le héros, car il y en a quand même un, est Octave Mouret (déjà aperçu dans La Conquête de Plassans). Il a 21 ou 22 ans (le livre doit normalement commencer en 1861), et est très soigné niveau vestimentaire. Il est logé chez les Campardon, ménage provençal à 3. Il devient rapidement l’ennemi de Gasparine, « l’autre madame Campardon ». Venant de Marseille, pour avoir une situation dans le haut commerce, il a déjà des rentes et de l’argent à placer (c’est très important pour la suite de la saga Les Rougon-Macquart). Campardon lui trouve rapidement un emploi chez les Hédouin, Au Bonheur des Dames. C’est un petit magasin qui n’a pas vraiment pignon sur rue. Octave, qui est arrivé avec la ferme idée de conquérir la Parisienne, fait déjà son choix parmi les femmes du coin...

Seulement, ce n’est pas le meilleur qui se présente. Tout d’abord, Octave a envie de séduire Valérie Vabre, l’épouse de Théophile Vabre, le fils du propriétaire. Le problème, c’est que c’est plutôt une excitée : pour preuve, elle est qualifiée de névrosée et d’hystérique[1]. Bref, elle a des regards bizarres et va souvent à l’église, mais ce n’est pas pour y lire le missel car son mari est impuissant et il faut qu’elle se débrouille autrement pour avoir des enfants. Pour Octave, c’est un échec. Puis, Marie Pichon, sa voisine, s’ennuie un peu pendant la journée car son mari n’est pas là. Alors, Octave joue les bibliothécaires et lui prête des romans de George Sand. Marie, très naïve à cause de son éducation, a des remerciements un peu bizarres qui éveillent le désir d’Octave. À la fin du roman, Marie aura trois enfants ; on peut penser qu’Octave est le père de deux d’entre eux.

Et puis, il y a la fameuse Madame Hédouin prénommée Caroline : belle, sérieuse, correcte, pas excitée ou trop naïve comme les autres ! Octave, qui aide de plus en plus Madame Hédouin, profite d’une vente du lundi pour essayer de la séduire... L’échec sera tellement cuisant, qu’Octave, honteux, surtout parce qu’il a été vu par Gasparine, décide de quitter le Bonheur des Dames pour aller s’installer chez ses voisins, Berthe et Auguste Vabre.

Il faut rappeler que Berthe, née Josserand, courait vraiment le mari, à l’aide de postures apprises par sa mère, de dentelles achetées par son père. Le mariage avec Auguste s’est décidé sur un coup de tête.

Alors, Octave, séduit par « la cuisine douteuse » de Berthe, décide de séduire la Parisienne. Et il réussit ! Sauf que cela ressemble plus à de la prostitution qu’à une romance. Il faut passer par des chapeaux à cent francs et des châles à trois cents francs – de l’époque – pour en arriver là. À la fin, Octave se lasse de la situation et se rend compte que c’est un véritable attrape-nigaud, surtout lorsqu’ils se font prendre par le mari. Du coup, il va en avoir plus qu’assez des femmes.

L’histoire se termine sur le mariage d’Octave et de Madame Hédouin. En effet, Monsieur Hédouin, malade, est mort, le père de madame Hédouin, monsieur Deleuze est décédé depuis longtemps, et son frère agonise. Caroline se rend compte alors qu’elle a besoin d’un homme pour mener ses affaires et propose à Octave le mariage. Celui-ci est abasourdi et accepte sans grand enthousiasme.

On retrouvera Octave un an plus tard dans Au Bonheur des Dames, roman très centré sur le grand magasin. Dans ce roman, enfin, non seulement Octave a changé après ses frasques, mais le magasin a grandi.

On en sait très peu sur la famille habitant aux 2° étage. Ils sont détestés de tous car ils ne "font jamais comme tout le monde". La seule indication est le métier du mari, surement écrivain. Il publie un livre revélant les déboires des hommes influents de Paris dont M. Duveyrier(le second propriétaire) ce qui ajoute encore à la haine que les locataires portent à cette famille.

L’une des familles que Zola décrit le plus longuement et avec le plus d’humour est celle des Josserand, où la mère (Madame Josserand, mère de Berthe Vabre) règne en tyran, terrorisant mari, filles et domestiques. Son unique ambition : marier ses filles, en trouvant pour elles de bons partis. Pour cela, elle les entraîne à « la chasse aux maris », leur expliquant que l’amour est secondaire, les hommes étant par nature foncièrement méprisables.

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