menu poètes
menu zola
sommaire


Emile Zola
Les Soirées de Médan

"J'ai acheté une maison, une cabane à lapin, entre Poissy et Triel, dans un trou charmant au bord de la Seine : neuf mille francs. Je vous dis le prix pour que vous n'ayez pas trop de respect. La littérature a payé ce modeste asile champêtre qui a le mérite d'être loin de toute station et de ne pas compter un seul bourgeois dans mon voisinage"

Lettre du 09/08/1878 d'Emile Zola à Flaubert

***

Médan fut la demeure la plus connue d'Emile Zola. Il acheta sa maison en 1878 et elle fut donnée à l'Assistance Publique par madame Alexandrine Zola en 1905.

(...) "Dix minutes plus loin, nouveau petit village. La première maison qu'il aperçoit, -- étroite cachée dans un nid de verdure, isolée du hameau par une allée d'arbres magnifiques qui descend jusqu'à la Seine, et sous laquelle un pont livre passage à la voie ferrée, -- la première maison lui fait éprouver ce que, en amour, Stendhal appelait "le coup de foudre". Seulement, un écriteau "A Vendre" pendait près de la porte. Bien qu'il n'eut aucune envie de devenir propriétaire, il visita quand même, espérant arriver à une location ; mais il se heurta contre une volonté absolue, et ce fut en lui un combat de quelques jours, qui se termina chez le notaire. Il avait acheté la petite maison neuf mille francs. Une bagatelle ! La petite maison tenait de la ferme, et le jardin était grand comme un mouchoir. Quelques semaines après, les maçons, les peintres, les tapissiers y entraient pour préparer un premier aménagement. Ils n'en sont jamais plus sortis ! C'est que, après leur avoir fait réparer la petite maison, Zola leur en a fait construire une grande, appropriée à ses besoins professionnels, à son goût du confortable, à sa passion unique : le travail. Cette seconde maison, il est vrai, décupla au moins le prix de l'achat."

Extraits de "Emile Zola - Notes d'un ami" de Paul Alexis

***

"Cette maison de Médan est, dès le premier jour, grande ouverte aux amis. Si Zola aime la solitude, c'est à sa façon, pour être libre de travailler, mais non pour éloigner ceux auprès desquels il aime passer ses heures de loisir. C'est pour mieux recevoir ses amis que deux tours seront élevées par la suite. Parallèlement à l'œuvre, Médan prendra de l'importance. La tour de gauche renferme le cabinet de travail du Maître. Du balcon, la vue s'étend au loin sur les coteaux de Chanteloup et les bois de l'Hautil. La Seine passe tout près du jardin que la ligne de chemin de fer sépare de son bord. L'île de Médan est là en face, un chalet y sera bâti (...)"

Extrait de "Emile Zola raconté par sa fille" par Denise Le Blond-Zola

Certaines Oeuvres ont été mises par mes soins en RTF ( word ) ou PDF
afin de les visualiser - télécharger gratuitement la visionneuse Word ICI


Les Soirées de Médan est un recueil collectif de six nouvelles, publié le 15 avril 1880 chez G. Charpentier éditeur, Paris, réunissant Émile Zola, Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis.

Émile ZolaVoici la composition du recueil :)
1 Composition du recueil
2 Genèse du recueil
2.1 Médan
2.2 Les autres dîners littéraires
2.3 Un « manifeste » naturaliste
3 Réactions après la publication
4 Le succès de Boule de Suif

Composition du recueil
La composition du recueil est la suivante :

l'Attaque du moulin, par Émile Zola,
Boule de Suif, par Guy de Maupassant,
Sac au dos, par J.-K. Huysmans,
la Saignée, par Henry Céard,
l'Affaire du Grand 7, par Léon Hennique,
Après la bataille, par Paul Alexis.
La pagination totale de l'édition de 1880 est de 295 pages. Curieusement, bien que le recueil ait été publié le 15 avril, sa préface, signée Émile Zola, est datée du 1er mai 1880.[réf. nécessaire]


Genèse du recueil
Selon Hennique (dans la préface de l'édition du cinquantenaire – publiée chez Fasquelle en 1930 – des Soirées de Médan), l'idée et le nom même du recueil auraient germé au cours d'un repas hivernal dans l'appartement parisien de Zola, ce jour-là entouré de Hennique, Guy de Maupassant, Huysmans, Céard et Alexis, lorsqu'Émile Zola, après l'évocation de divers souvenirs respectifs des six amis relatifs à la guerre de 1870, émit l'idée d'écrire un volume de nouvelles à six mains, tandis que Céard lançait immédiatement la proposition du titre, sans doute en souvenir de bons moments passés, à la belle saison, dans la propriété de Zola à Médan (Yvelines). Toutefois, dès 1908, Céard, dans un article co-écrit par Jean de Caldain sur Huysmans, donnait une version sensiblement différente, affirme que l'initiative du recueil commun émanerait en réalité de Hennique, qui aurait proposé de placer cette publication « sous le patronage » de Zola, en raison de sa plus grande notoriété.

Les six écrivains furent alors périodiquement qualifiés de « groupe de Médan », ce qui faisait implicitement référence à d'autres dîners littéraires antérieurs, tels le « dîner Flaubert » (également appelé « dîner des Cinq »), qui regroupa régulièrement, de 1874 à 1880, Gustave Flaubert, Ivan Tourgueniev, Edmond de Goncourt, Alphonse Daudet et Émile Zola.

Le « groupe de Médan » commença ses réunions dès 1876 et compta même un temps un septième « membre », Octave Mirbeau, que son éloignement de Paris, en 1877, après sa nomination comme sous-préfet deSaint-Girons (Ariège), freina dans de probables collaborations futures.

Médan
En 1878, Zola achète sa maison à Médan, un « trou charmant » situé près de Poissy. Chef de file des naturalistes, il y reçoit d’autres écrivains qui l’admirent, parmi lesquels de nombreux jeunes : Paul Alexis, Marius Roux, Léon Hennique, Henri Céard, Huysmans et Maupassant, notamment.

Dans ce lieu paisible, où l’on discute art et littérature en prenant du bon temps, apparaît très vite l’idée de produire des récits que l’on soumettra, à tour de rôle, au jugement de ses pairs. Le thème choisi est la guerre de 1870. Le premier sera Zola, qui racontera de vive voix l’Attaque du moulin. Très vite, chacun s’attelle à la tâche et soumet à ses coreligionnaires le fruit de son labeur.

Les autres dîners littéraires
Parallèlement, Zola continuait à fréquenter le « dîner Flaubert », et il y eut même, en avril 1877, un dîner commun au restaurant Trapp, à l'initiative de Maupassant, réunissant Zola, Flaubert, Goncourt, Alexis, Céard, Hennique, Huysmans, Maupassant, Mirbeau et Charpentier (le futur éditeur des Soirées de Médan). Toutefois cette initiative « fusionnelle » ne fut pas renouvelée, d'autant que se manifestait à l'époque un certain agacement, dans une frange de l'opinion publique, à l'égard de Zola en raison de son roman l'Assommoir (dont la publication en feuilleton dans le Bien public avait été interrompue à la suite d'une campagne de protestations émanant de ses abonnés).

Un « manifeste » naturaliste
L’idée générale du cénacle informel que constituait le « groupe de Médan » était d’aborder, avec un réalisme très éloigné des discours policés et de l’esthétique « patriotique » de l’époque, le thème de la guerre de 1870 – qui réunit ces différentes œuvres ; cependant, l’aspect ludique de l'entreprise ne doit pas être sous-estimé : « Nous nous amusons », dit Zola dans sa préface. C’est bien une histoire d’amitié littéraire, presque autant que de littérature. Cela explique sans doute la qualité inégale des différentes pièces du recueil ; l’une des plus fameuses étant sans conteste Boule de suif, qui permettra à Guy de Maupassant d’accéder à la célébrité.

Guy de Maupassant
Réactions après la publication
La publication du recueil en librairie provoqua de vives attaques d'une partie de la critique littéraire parisienne, dès le 19 avril. Zola, en effet, dans sa préface « anonyme », n'avait guère fait preuve de diplomatie à son égard :

« Les nouvelles qui suivent ont été publiées, les unes en France, les autres à l'étranger. Elles nous ont paru procéder d'une idée unique, avoir une même philosophie. Nous les réunissons.»
« Nous nous attendons à toutes les attaques, à la mauvaise foi et à l'ignorance dont la critique courante nous a déjà donné tant de preuves. Notre seul souci a été d'affirmer publiquement nos véritables amitiés, et, en même temps, nos tendances littéraires. »
Les milieux littéraires « en dehors de la critique » furent, quant à eux, plus indulgents. Flaubert, par exemple, dans une lettre à Maupassant, s'il persiste à trouver « stupide » le titre du recueil, ne tarit pas d'éloges à l'égard de Boule de Suif et de son auteur, traitant le « petit conte » (selon ses termes) de « chef d'œuvre » qui « écrase le volume », et son auteur de « maître ». Dans sa réponse, Maupassant laissait entrevoir qu'il considérait lui aussi que sa contribution à l'ensemble surpassait largement celles des autres, ce qui sera l'opinion courante dès les années suivantes et dans les décennies qui suivront.

Le succès de Boule de Suif
Le succès persistant de Boule de Suif fait que la nouvelle finira par être réunie à d'autres nouvelles de Maupassant, publiées dans la presse au cours des années 1883-1884, dans un recueil publié en 1897 et qui portera le nom même de la nouvelle. Des dizaines de rééditions suivront, tandis que le recueil collectif original de 1880 sera réédité de façon plus espacée (l'éditeur Grasset l'a toutefois réédité, en 2003, dans sa collection de poche « les Cahiers Rouges » (290 pages, 19 cm, ISBN 2-246-43503-X)

*************

La maison vue du jardin

La maison d'Émile Zola est une demeure de la commune de Médan, dans le département français des Yvelines, que l'écrivain Émile Zola acheta en 1878 et agrandit par la suite. Elle est située 26, rue Pasteur.

Émile Zola
Émile Zola, écrivain français (Paris, 2 avril 1840 - Paris, 29 septembre 1902), est considéré comme le chef de file du naturalisme. Auteur du célèbre article J'accuse, il a joué un grand rôle dans la révision du procès d'Alfred Dreyfus. Il enterré au cimetière de Montmartre à Paris. Ses cendres ont été tranférées au Panthéon en 1908.


La maison de Médan
Émile Zola acheta la maison en 1878 grâce aux gains de son roman l’Assommoir, publié en 1877, le septième volume de la série Les Rougon-Macquart. La maison a été agrandie à son idée avec la construction des tours Germinal et Nana. Il conservera la demeure pendant 24 ans, jusqu'à sa mort en 1902. De 1878 à 1902, Médan sera la résidence principale de Zola, il y passe huit mois mois de l’année, retournant à Paris l'hiver. Mais Zola sera propriétaire uniquement de sa maison de Médan et louera ses résidences à Aix et Paris.

En 1888 il tombe amoureux de Jeanne Rozerot, la lingère de sa maison de Médan[2]. Il aura deux enfants de Jeanne et jusqu'à sa mort Zola vivra une double vie. Il installera sa deuxième famille à Paris puis à Cheverchemont sur la commune de Triel-sur-Seine et ensuite à Verneuil-sur-Seine à proximité immédiate de Médan. À la mort de Zola, sa femme Alexandrine Zola fit reconnaître les deux enfants naturels qu'il avait eu avec Jeanne Rozerot[3].

Il écrivit à Médan, huit de ses romans dont Germinal, Nana, La Bête humaine en 1890 et Au Bonheur des Dames.

Le groupe de Médan

Les Soirées de Médan est un recueil collectif de six nouvelles, publié le 15 avril 1880 chez G. Charpentier éditeur, Paris, réunissant Émile Zola, Guy de Maupassant, J.-K. Huysmans, Henry Céard, Léon Hennique et Paul Alexis[4].

Selon Hennique (dans la préface de l'édition du cinquantenaire – publiée chez Fasquelle en 1930 – des Soirées de Médan), l'idée et le nom même du recueil auraient germé au cours d'un repas hivernal dans l'appartement parisien de Zola, ce jour-là entouré de Hennique, Guy de Maupassant, Huysmans, Céard et Alexis, lorsqu'Émile Zola, après l'évocation de divers souvenirs respectifs des six amis relatifs à la guerre de 1870, émit l'idée d'écrire un volume de nouvelles à six mains, tandis que Céard lançait immédiatement la proposition du titre, sans doute en souvenir de bons moments passés, à la belle saison, dans la propriété de Médan. Toutefois, dès 1908, Céard, dans un article co-écrit par Jean de Caldain sur Huysmans, donnait une version sensiblement différente, affirme que l'initiative du recueil commun émanerait en réalité de Hennique, qui aurait proposé de placer cette publication « sous le patronage » de Zola, en raison de sa plus grande notoriété.

Les six écrivains furent alors périodiquement qualifiés de « groupe de Médan », ce qui faisait implicitement référence à d'autres dîners littéraires antérieurs, tels le « dîner Flaubert » (également appelé « dîner des Cinq »), qui regroupa régulièrement, de 1874 à 1880, Gustave Flaubert, Ivan Tourgueniev, Edmond de Goncourt, Alphonse Daudet et Émile Zola.

Le « groupe de Médan » commença ses réunions dès 1876 et compta même un temps un septième « membre », Octave Mirbeau, que son éloignement de Paris, en 1877, après sa nomination comme sous-préfet de Saint-Girons (Ariège), freina dans de probables collaborations futures.


Le musée
Le musée Émile Zola a été inauguré dans la maison de Médan en 1984. Tous les premiers dimanche d'octobre un pèlerinage est organisé par la Société littéraire des amis d'Émile Zola.


Les soirées de Médan en PDF