Théophile
Gautier 1811 - 1872
Avatar /
chapitre II
Certaines Oeuvres
ont été mises par mes soins en RTF ( word )
afin de les visualiser - télécharger gratuitement la visionneuse
Word ICI
Je me trouvais à Florence vers la fin de lété, en 184..., la plus belle saison pour voir Florence. Javais du temps, de largent, de bonnes lettres de recommandation, et alors jétais un jeune homme de belle humeur, ne demandant pas mieux que de samuser. Je minstallai sur le Long-Arno, je louai une calèche et je me laissai aller à cette douce vie florentine qui a tant de charme pour létranger. Le matin, jallais visiter quelque église, quelque palais ou quelque galerie tout à mon aise, sans me presser, ne voulant pas me donner cette indigestion de chefs-duvre qui, en Italie, fait venir aux touristes trop hâtifs la nausée de lart ; tantôt je regardais les portes de bronze du baptistère, tantôt le Persée de Benvenuto sous la loggia dei Lanzi, le portrait de la Fornarina aux Offices, ou bien encore la Vénus de Canova au palais Pitti, mais jamais plus dun objet à la fois. Puis je déjeunais, au café Doney, dune tasse de café à la glace, je fumais quelques cigares, parcourais les journaux, et, la boutonnière fleurie de gré ou de force par ces jolies bouquetières coiffées de grands chapeaux de paille qui stationnent devant le café, je rentrais chez moi faire la sieste ; à trois heures, la calèche venait me prendre et me transportait aux Cascines. Les Cascines sont à Florence ce que le bois de Boulogne est à Paris, avec cette différence que tout le monde sy connaît, et que le rond-point forme un salon de plein air, où les fauteuils sont remplacés par des voitures, arrêtées et rangées en demi-cercle. Les femmes, en grande toilette, à demi couchées sur les coussins, reçoivent les visites des amants et des attentifs, des dandys et des attachés de légation, qui se tiennent debout et chapeau bas sur le marchepied. ? Mais vous savez cela tout aussi bien que moi. ? Là se forment les projets pour la soirée, sassignent les rendez-vous, se donnent les réponses, sacceptent les invitations ; cest comme une Bourse du plaisir qui se tient de trois heures à cinq heures, à lombre des beaux arbres, sous le ciel le plus doux du monde. Il est obligatoire, pour tout être un peu bien situé, de faire chaque jour une apparition aux Cascines. Je navais garde dy manquer, et le soir, après dîner, jallais dans quelques salons, ou à la Pergola, lorsque la cantatrice en valait la peine. « Je passai ainsi un des plus heureux mois de ma vie ; mais ce bonheur ne devait pas durer. Une magnifique calèche fit un jour son début aux Cascines. Ce superbe produit de la carrosserie de Vienne, chef-duvre de Laurenzi, miroité dun vernis étincelant, historié dun blason presque royal, était attelé de la plus belle paire de chevaux qui ait jamais piaffé à Hyde Park ou à Saint James au Drawing Room de la reine Victoria, et mené à la Daumont de la façon la plus correcte par un tout jeune jockey en culotte de peau blanche et en casaque verte ; les cuivres des harnais, les boîtes des roues, les poignées des portières brillaient comme de lor et lançaient des éclairs au soleil ; tous les regards suivaient ce splendide équipage qui, après avoir décrit sur le sable une courbe aussi régulière que si elle eût été tracée au compas, alla se ranger auprès des voitures. La calèche nétait pas vide, comme vous le pensez bien ; mais dans la rapidité du mouvement on navait pu distinguer quun bout de bottine allongé sur le coussin du devant, un large pli de châle et le disque dune ombrelle frangée de soie blanche. Lombrelle se referma et lon vit resplendir une femme dune beauté incomparable. Jétais à cheval et je pus mapprocher assez pour ne perdre aucun détail de ce chef-duvre humain. Létrangère portait une robe de ce vert deau glacé dargent qui fait paraître noire comme une taupe toute femme dont le teint nest pas irréprochable, ? une insolence de blonde sûre delle-même. ? Un grand crêpe de Chine blanc, tout bossué de broderies de la même couleur, lenveloppait de sa draperie souple et fripée à petits plis, comme une tunique de Phidias. Le visage avait pour auréole un chapeau de la plus fine paille de Florence, fleuri de myosotis et de délicates plantes aquatiques aux étroites feuilles glauques ; pour tout bijou, un lézard dor constellé de turquoises cerclait le bras qui tenait le manche divoire de lombrelle. « Pardonnez, cher docteur, cette description de journal de mode à un amant pour qui ces menus souvenirs prennent une importance énorme. Dépais bandeaux blonds crêpelés, dont les annelures formaient comme des vagues de lumière, descendaient en nappes opulentes des deux côtés de son front plus blanc et plus pur que la neige vierge tombée dans la nuit sur le plus haut sommet dune Alpe ; des cils longs et déliés comme ces fils dor que les miniaturistes du Moyen Age font rayonner autour des têtes de leurs anges, voilaient à demi ses prunelles dun bleu vert pareil à ces lueurs qui traversent les glaciers par certains effets de soleil ; sa bouche, divinement dessinée, présentait ces teintes pourprées qui lavent les valves des conques de Vénus, et ses joues ressemblaient à de timides roses blanches que ferait rougir laveu du rossignol ou le baiser du papillon ; aucun pinceau humain ne saurait rendre ce teint dune suavité, dune fraîcheur et dune transparence immatérielles, dont les couleurs ne paraissaient pas dues au sang grossier qui enlumine nos fibres ; les premières rougeurs de laurore sur la cime des sierras Nevadas, le ton carné de quelques camélias blancs, à longlet de leurs pétales, le marbre de Paros, entrevu à travers un voile de gaze rose, peuvent seuls en donner une idée lointaine. Ce quon apercevrait du col entre les brides du chapeau et le haut du châle étincelait dune blancheur irisée, au bord des contours, de vagues reflets dopale. Cette tête éclatante ne saisissait pas dabord par le dessin, mais bien par le coloris, comme les belles productions de lécole vénitienne, quoique ses traits fussent aussi purs et aussi délicats que ceux des profils antiques découpés dans lagate des camées. « Comme Roméo oublie Rosalinde à laspect de Juliette, à lapparition de cette beauté suprême joubliai mes amours dautrefois. Les pages de mon cur redevinrent blanches : tout nom, tout souvenir en disparurent. Je ne comprenais pas comment javais pu trouver quelque attrait dans ces liaisons vulgaires que peu de jeunes gens évitent, et je me les reprochai comme de coupables infidélités. Une vie nouvelle data pour moi de cette fatale rencontre. « La calèche quitta les Cascines et reprit le chemin de la ville, emportant léblouissante vision ; je mis mon cheval auprès de celui dun jeune Russe très aimable, grand coureur deaux, répandu dans tous les salons cosmopolites dEurope, et qui connaissait à fond le personnel voyageur de la haute vie ; jamenai la conversation sur létrangère, et jappris que cétait la comtesse Prascovie Labinska, une Lituanienne de naissance illustre et de grande fortune, dont le mari faisait depuis deux ans la guerre du Caucase. « Il est inutile de vous dire quelles diplomaties je mis en uvre pour être reçu chez la comtesse que labsence du comte rendait très réservée à lendroit des présentations ; enfin, je fus admis ; ? deux princesses douairières et quatre baronnes hors dâge répondaient de moi sur leur antique vertu. « La comtesse Labinska avait loué une villa magnifique, ayant appartenu jadis aux Salviati, à une demi-lieue de Florence, et en quelques jours elle avait su installer tout le confortable moderne dans lantique manoir, sans en troubler en rien la beauté sévère et lélégance sérieuse. De grandes portières armoriées sagrafaient heureusement aux arcades ogivales ; des fauteuils et des meubles de forme ancienne sharmonisaient avec les murailles couvertes de boiseries brunes ou de fresques dun ton amorti et passé comme celui des vieilles tapisseries ; aucune couleur trop neuve, aucun or trop brillant nagaçait lil, et le présent ne dissonait pas au milieu du passé. ? La comtesse avait lair si naturellement châtelaine, que le vieux palais semblait bâti exprès pour elle. « Si javais été séduit par la radieuse beauté de la comtesse, je le fus bien davantage encore au bout de quelques visites par son esprit si rare, si fin, si étendu ; quand elle parlait sur quelque sujet intéressant, lâme lui venait à la peau, pour ainsi dire, et se faisait visible. Sa blancheur silluminait comme lalbâtre dune lampe dun rayon intérieur : il y avait dans son teint de ces scintillations phosphorescentes, de ces tremblements lumineux dont parle Dante lorsquil peint les splendeurs du paradis ; on eût dit un ange se détachant en clair sur un soleil. Je restais ébloui, extatique et stupide. Abîmé dans la contemplation de sa beauté, ravi aux sons de sa voix céleste qui faisait de chaque idiome une musique ineffable, lorsquil me fallait absolument répondre, je balbutiais quelques mots incohérents qui devaient lui donner la plus pauvre idée de mon intelligence ; quelquefois même un imperceptible sourire dune ironie amicale passait comme une lueur rose sur ses lèvres charmantes à certaines phrases, qui dénotaient, de ma part, un trouble profond ou une incurable sottise. « Je ne lui avais encore rien dit de mon amour ; devant elle jétais sans pensée, sans force, sans courage ; mon cur battait comme sil voulait sortir de ma poitrine et sélancer sur les genoux de sa souveraine. Vingt fois javais résolu de mexpliquer, mais une insurmontable timidité me retenait ; le moindre air froid ou réservé de la comtesse me causait des transes mortelles, et comparables à celles du condamné qui, la tête sur le billot, attend que léclair de la hache lui traverse le cou. Des contractions nerveuses métranglaient, des sueurs glacées baignaient mon corps. Je rougissais, je pâlissais et je sortais sans avoir rien dit, ayant peine à trouver la porte et chancelant comme un homme ivre sur les marches du perron. « Lorsque jétais dehors, mes facultés me revenaient et je lançais au vent les dithyrambes les plus enflammés. Jadressais à lidole absente mille déclarations dune éloquence irrésistible. Jégalais dans ces apostrophes muettes les grands poètes de lamour. ? Le Cantique des cantiques de Salomon avec son vertigineux parfum oriental et son lyrisme halluciné de haschisch, les sonnets de Pétrarque avec leurs subtilités platoniques et leurs délicatesses éthérées, lIntermezzo de Henri Heine avec sa sensibilité nerveuse et délirante napprochent pas de ces effusions dâmes intarissables où sépuisait ma vie. Au bout de chacun de ces monologues, il me semblait que la comtesse vaincue devait descendre du ciel sur mon cur, et plus dune fois je me croisai les bras sur ma poitrine, pensant les renfermer sur elle. « Jétais si complètement possédé que je passais des heures à murmurer en façon de litanies damour ces deux mots : ? Prascovie Labinska, ? trouvant un charme indéfinissable dans ces syllabes tantôt égrenées lentement comme des perles, tantôt dites avec la volubilité fiévreuse du dévot que sa prière même exalte. Dautres fois, je traçais le nom adoré sur les plus belles feuilles de vélin, en y apportant des recherches calligraphiques des manuscrits du Moyen Age, rehauts dor, fleurons dazur, ramages de sinople. Jusais à ce labeur dune minutie passionnée et dune perfection puérile les longues heures qui séparaient mes visites à la comtesse. Je ne pouvais lire ni moccuper de quoi que ce fût. Rien ne mintéressait hors de Prascovie, et je ne décachetais même pas les lettres qui me venaient de France. A plusieurs reprises je fis des efforts pour sortir de cet état ; jessayai de me rappeler les axiomes de séduction acceptés par les jeunes gens, les stratagèmes quemploient les Valmont du café de Paris et les don Juan du Jockey-Club ; mais à lexécution le cur me manquait, et je regrettais de ne pas avoir, comme le Julien Sorel de Stendhal, un paquet dépîtres progressives à copier pour les envoyer à la comtesse. Je me contentais daimer, me donnant tout entier sans rien demander en retour, sans espérance même lointaine, car mes rêves les plus audacieux osaient à peine effleurer de leurs lèvres le bout des doigts rosés de Prascovie. Au XVe siècle, le jeune novice le front sur les marches de lautel, le chevalier agenouillé dans sa roide armure, ne devaient pas avoir pour la madone une adoration plus prosternée. » M. Balthazar Cherbonneau avait écouté Octave avec une attention profonde, car pour lui le récit du jeune homme nétait pas seulement une histoire romanesque, et il se dit comme à lui-même pendant une pause du narrateur : « Oui, voilà bien le diagnostic de lamour-passion, une maladie curieuse et que je nai rencontrée quune fois, ? à Chandernagor, ? chez une jeune paria éprise dun brahme ; elle en mourut, la pauvre fille, mais cétait une sauvage ; vous, monsieur Octave, vous êtes un civilisé, et nous vous guérirons. » Sa parenthèse fermée, il fit signe de la main à M. de Saville de continuer ; et, reployant sa jambe sur la cuisse comme la patte articulée dune sauterelle, de manière à faire soutenir son menton par son genou, il sétablit dans cette position impossible pour tout autre, mais qui semblait spécialement commode pour lui. « Je ne veux pas vous ennuyer du détail de mon martyre secret, continua Octave ; jarrive à une scène décisive. Un jour, ne pouvant plus modérer mon impérieux désir de voir la comtesse, je devançai lheure de ma visite accoutumée ; il faisait un temps orageux et lourd. Je ne trouvai pas Mme Labinska au salon. Elle sétait établie sous un portique soutenu de sveltes colonnes, ouvrant sur une terrasse par laquelle on descendait au jardin ; elle avait fait apporter là son piano, un canapé et des chaises de jonc ; des jardinières, comblées de fleurs splendides, ? nulle part elles ne sont si fraîches ni si odorantes quà Florence, ? remplissaient les entre-colonnements, et imprégnaient de leur parfum les rares bouffées de brise qui venaient de lApennin. Devant soi, par louverture des arcades, lon apercevait les ifs et les buis taillés du jardin, doù sélançaient quelques cyprès centenaires, et que peuplaient des marbres mythologiques dans le goût tourmenté de Baccio Bandinelli ou de lAmmanato. Au fond, au-dessus de la silhouette de Florence, sarrondissait le dôme de Santa Maria del Fiore et jaillissait le beffroi carré du Palazzo Vecchio. « La comtesse était seule, à demi couchée sur le canapé de jonc ; jamais elle ne mavait paru si belle ; son corps nonchalant, alangui par la chaleur, baignait comme celui dune nymphe marine dans lécume blanche dun ample peignoir de mousseline des Indes que bordait du haut en bas une garniture bouillonnée comme la frange dargent dune vague ; une broche en acier niellé du Khorassan fermait à la poitrine cette robe aussi légère que la draperie qui voltige autour de la Victoire rattachant sa sandale. Des manches ouvertes à partir de la saignée, comme les pistils du calice dune fleur, sortaient ses bras dun ton plus pur que celui de lalbâtre, où les statuaires florentins taillent des copies de statues antiques ; un large ruban noir noué à la ceinture, et dont les bouts retombaient, tranchait vigoureusement sur toute cette blancheur. Ce que ce contraste de nuances attribuées au deuil aurait pu avoir de triste, était égayé par le bec dune petite pantoufle circassienne sans quartier en maroquin bleu, gaufrée darabesques jaunes, qui pointait sous le dernier pli de la mousseline. « Les cheveux blonds de la comtesse, dont les bandeaux bouffants, comme sils eussent été soulevés par un souffle, découvraient son front pur, et ses tempes transparentes formaient comme un nimbe, où la lumière pétillait en étincelles dor. « Près delle, sur une chaise, palpitait au vent un grand chapeau de paille de riz, orné de longs rubans noirs pareils à celui de la robe, et gisait une paire de gants de Suède qui navaient pas été mis. A mon aspect, Prascovie ferma le livre quelle lisait ? les poésies de Mickiewicz ? et me fit un petit signe de tête bienveillant ; elle était seule, ? circonstance favorable et rare. ? Je massis en face delle sur le siège quelle me désigna. Un de ces silences, pénibles quand ils se prolongent, régna quelques minutes entre nous. Je ne trouvais à mon service aucune de ces banalités de la conversation ; ma tête sembarrassait, des vagues de flammes me montaient du cur aux yeux, et mon amour me criait : « Ne perds pas cette occasion suprême. » « Jignore ce que jeusse fait, si la comtesse, devinant la cause de mon trouble, ne se fût redressée à demi en tendant vers moi sa belle main, comme pour me fermer la bouche. « " Ne dites pas un mot, Octave ; vous maimez, je le sais, je le sens, je le crois ; je ne vous en veux point, car lamour est involontaire. Dautres femmes plus sévères se montreraient offensées ; moi, je vous plains, car je ne puis vous aimer, et cest une tristesse pour moi dêtre votre malheur. ? Je regrette que vous mayez rencontrée, et maudis le caprice qui ma fait quitter Venise pour Florence. Jespérais dabord que ma froideur persistante vous lasserait et vous éloignerait ; mais le vrai amour, dont je vois tous les signes dans vos yeux, ne se rebute de rien. Que ma douceur ne fasse naître en vous aucune illusion, aucun rêve, et ne prenez pas ma pitié pour un encouragement. Un ange au bouclier de diamant, à lépée flamboyante, me garde contre toute séduction, mieux que la religion, mieux que le devoir, mieux que la vertu ; ? et cet ange, cest mon amour : ? jadore le comte Labinski. Jai le bonheur davoir trouvé la passion dans le mariage. " « Un flot de larmes jaillit de mes paupières à cet aveu si franc, si loyal et si noblement pudique, et je sentis en moi se briser le ressort de ma vie. « Prascovie, émue, se leva, et, par un mouvement de gracieuse pitié féminine, passa son mouchoir de batiste sur mes yeux : « " Allons, ne pleurez pas, me dit-elle, je vous le défends. Tâchez de penser à autre chose, imaginez que je suis partie à tout jamais, que je suis morte ; oubliez-moi. Voyagez, travaillez, faites du bien, mêlez-vous activement à la vie humaine ; consolez-vous dans un art ou un amour... " « Je fis un geste de dénégation. « " Croyez-vous souffrir moins en continuant à me voir ? reprit la comtesse ; venez, je vous recevrai toujours. Dieu dit quil faut pardonner à ses ennemis ; pourquoi traiterait-on plus mal ceux qui nous aiment ? Cependant labsence me paraît un remède plus sûr. ? Dans deux ans nous pourrons nous serrer la main sans péril, ? pour vous ", ajouta-t-elle en essayant de sourire. « Le lendemain je quittai Florence ; mais ni létude, ni les voyages, ni le temps, nont diminué ma souffrance, et je me sens mourir : ne men empêchez pas, docteur ! ? Avez-vous revue la comtesse Prascovie Labinska ? dit le docteur, dont les yeux bleus scintillaient bizarrement. ? Non, répondit Octave, mais elle est à Paris. » Et il tendit à M. Balthazar Cherbonneau une carte gravée sur laquelle on lisait : « La comtesse Prascovie Labinska est chez elle le jeudi. » |