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Gustave Flaubert / 1821 - 1880

Trois contes

La légende de St Julien l'Hospitalier

Résumé

Julien est pris très jeune par la passion de la chasse. Un jour, comme dans un rêve, ne se fatiguant pas de tuer, il commet un immense et cruel carnage. Un grand cerf lui prédit qu'il assassinera son père et sa mère.
Pour fuir cette prédiction, il se jette dans des aventures guerrières, loin de chez lui. Un empereur, qu'il a sauvé, lui donne sa fille en mariage, et un château.
Une nuit, il sort, repris par le démon de la chasse. Mais il se révèle incapable de tuer un seul de tous les animaux qu'il rencontre, et qui semblent se moquer de lui.
Pendant ce temps, ses parents, qui le cherchaient depuis longtemps, se présentent à son château, et sa femme les couche dans son lit. A son retour, Julien croit trouver un homme couché avec sa femme et les tue, avant de s'apercevoir qu'il vient de réaliser la prédiction du grand cerf.
Il fuit à nouveau, se fait mendiant, et s'installe finalement comme passeur au bord d'un fleuve inhospitalier.
Une nuit, Jésus, sous la forme d'un lépreux, l'appelle pour qu'il lui donne le passage, lui réclame à manger, à boire, à se chauffer, et se couche dans son lit. Julien le réchauffe de son corps et est enlevé au ciel.

Conte merveilleux se déroulant à l'époque médiévale. L'instinct meurtrier de Julien décime les animaux de la forêt. Un grand cerf lui livre une prophétie : Julien assassinera ses parents. Il fuit du château familial. Devient un puissant chef de soldats, se marie. Mais la forêt se venge, tous les animaux l'encerclent. Il tue ses parents par erreur, la prophétie se réalise. Il fuit, devient mendiant. Il fait traverser la rivière à Jesus, déguisé en lépreux, sur qui il se couche complètement nu dans son lit pour le réchauffer, et monte au Ciel.


L'écriture de St Julien l'Hospitalier

« En attendant, je vais me mettre à écrire la légende de Saint Julien l'Hospitalier, uniquement pour m'occuper à quelque chose, pour voir si je peux faire encore une phrase, ce dont je doute. Ce sera très court, une trentaine de pages peut-être. »

A Madame Roger des Genettes. 3 octobre 1875.

« Le petit Julien l'Hospitalier n'avance guère. Il m'occupe un peu ; c'est là le principal. Enfin je ne croupis plus dans l'oisiveté qui me dévorait ; mais j'aurais besoin de quelques livres sur le Moyen-Age ! Et puis, ce n'est pas commode à écrire, cette histoire-là ! Je persévère néanmoins, je suis vertueux. »

A sa nièce Caroline. 17 octobre 1875

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