Emile Zola
L'Assommoir 1876
L'Assommoir est un roman d'Émile Zola publié en 1877, le septième volume de la série Les Rougon-Macquart. Cest un ouvrage consacré aux classes laborieuses, selon Zola le premier roman qui a « lodeur du peuple ». Lécrivain y restitue la langue et les murs du peuple, tout en montrant les ravages dus à la misère et à lalcoolisme. Le succès de L'Assommoir a été énorme, assurant la fortune de son auteur, le tout sur fond de polémique, la droite lui reprochant sa pornographie et la gauche laccusant de salir le peuple. Zola a défendu, dans sa préface, son uvre contre lune et lautre : « Jai voulu peindre la déchéance fatale dune famille ouvrière, dans le milieu empesté de nos faubourgs. Au bout de livrognerie et de la fainéantise, il y a le relâchement des liens de la famille, les ordures de la promiscuité, loubli progressif des sentiments honnêtes, puis comme dénouement la honte et la mort. Cest la morale en action, simplement. LAssommoir est à coup sûr le plus chaste de mes livres. » L'histoire Gervaise, grâce à son voisin Goujet, un forgeron amoureux delle mais qui nose avouer son amour, achète une blanchisserie qui lui permet très vite dacquérir une certaine aisance bien que Coupeau, tombé dun toit, soit désormais pour elle un fardeau plus quune source de revenus. La situation se détériore de plus en plus avec le retour de Lantier, que Coupeau accepte dhéberger sous son toit et qui redevient lamant de Gervaise. Coupeau, sobre avant son accident, boit de plus en plus, et Gervaise finit à son tour par sombrer dans lalcoolisme. De déchéance en déchéance, Gervaise perd son commerce et sombre dans la misère. Après avoir vu mourir Coupeau (dont les crises de delirium tremens sont un des moments forts du roman) à Sainte-Anne, elle se retrouve presque à la rue, faute d'argent. Elle tente même de se prostituer pour survivre, avant de séteindre elle-même, victime de la faim et de la misère, dans une niche située sous le principal escalier de limmeuble de la rue de la Goutte-dOr, autre monstre longuement décrit par Zola dans le roman. Ainsi, après avoir goûté à lespoir dune vie heureuse et prospère, Gervaise tombe dans la débauche, dans la fange, scellant dune façon crue et froide ce roman, parfait spécimen de littérature naturaliste.
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