Tristant L'hermite

Tristan L'Hermite est né en 1601 à Marche d'une famille de la petite noblesse et il est mort à Paris, en 1655, de la phtisie. Après avoir été page au service d'Henri de Bourbon, il part, en 1620, combattre les huguenots dans la région de Bordeaux. En 1621, il entre au service du frère du roi, Gaston d'Orléans, et doit partager avec lui les exils que les complots entraînés par les complots que son maître tenta contre Louis XIII et Richelieu. Après avoir été au service de Charles 1er, roi d'Angleterre, et du duc de Guise, il est admis, en 1649, à l'Académie française. Ses dernières années, sans appuis chez les puissants, il les passa pauvre et solitaire.
L'Hermite écrivit un roman autobiographique, Le Page disgracié (1643), où il raconte sa jeunesse aventureuse, une comédie, Le Parasite (publication posthume de 1656), et une importante tragédie, Marianne (1636). Il composa surtout de très beaux poèmes recueillis dans Les Plaintes d'Acante (1633), La Lyre (1641) et Les vers héroïques (1648). Chez L'Hermite, les thèmes habituels et parfois convenus du Baroque (l'éclat de la beauté fémininine, la souffrance amoureuse, le caractère éphémère et illusoire de la condition terrestre) acquièrent un accent de sincérité qui émeut encore le lecteur. Comme en témoigne le magnifique Promenoir des deux amants que Debussy mit en musique, Tristan L'Hermite est un authentique génie.