Jean Paul Toulet
1867 - 1920
Dans le silencieux automne
Dans le silencieux automne D'un jour mol et soyeux, Je t'écoute en fermant les yeux, Voisine monotone.
Ces gammes de tes doigts hardis, C'était déjà des gammes Quand n'étaient pas encor des dames Mes cousines, jadis ;
Et qu'aux toits noirs de la Rafette, Où grince un fer changeant, Les abeilles d'or et d'argent Mettaient l'aurore en fête.