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Alain
Fournier
1886 - 1914
Le Grand Meaulnes
-(1)
TROISIÈME PARTIE
CHAPITRE XII. Le fardeau.
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Le Grand Meaulnes. CHAPITRE XII. Le fardeau.
Je laissai là
mon travail, courus revêtir un autre paletot, et content, en
somme, de ces nouvelles, je suivis Je n'étais
jamais entré dans une maison où fût né
le jour même un petit enfant. Que cela me paraissait Sous les rideaux,
cela se mit à crier, un petit cri aigre et prolongé...
Alors M. de Galais me dit à "C'est cette blessure à la tête qui la fait crier". Machinalement - on
sentait qu'il faisait cela depuis le matin et que déjà
il en avait pris l'habitude - il se "Elle a ri déjà, dit-il, et elle prend le doigt. Mais vous ne l'avez pas vue?" Il ouvrit les rideaux
et je vis une rouge petite figure bouffie, un petit crâne allongé
et déformé par les "Ce n'est rien,
dit M. de Galais, le médecin a dit que tout cela s'arrangerait
de soi-même... Donnez-lui Je découvrais
là comme un monde ignoré. Je me sentais le coeur gonflé
d'une joie étrange que je ne M. de Galais entr'ouvrit avec précaution la porte de la chambre de la jeune femme. Elle ne dormait pas. "Vous pouvez entrer", dit-il. Elle était
étendue, le visage enfiévré, au milieu de ses
cheveux blonds épars. Elle me tendit la main en "Oui, mais on me l'a abîmée", dit-elle en souriant. < page
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