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Alain
Fournier
1886 - 1914
Le Grand Meaulnes
-(1)
PREMIÈRE PARTIE
CHAPITRE
VII. Le gilet de soie.
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Le Grand Meaulnes Dès qu'il l'eut
touché, sortant brusquement de sa rêverie il tourna la
tête vers moi et me regarda d'un oeil "Oh! dis-moi ce que c'est, fis-je, enhardi, à voix basse. Où l'as-tu pris?" Mais son sourire s'éteignit
aussitôt. Il passa deux fois sur ses cheveux ras sa main lourde,
et tout soudain, Vers le milieu de
la nuit je m'éveillai soudain. Meaulnes était au milieu
de la chambre, debout, sa Je me dressai un peu et je lui criai tout bas: "Meaulnes! tu repars?" Il ne répondit pas. Alors, tout à fait affolé, je dis: "Eh bien, je pars avec toi. Il faut que tu m'emmènes". Et je sautai à bas. Il s'approcha, me saisit par le bras, me forçant à m'asseoir sur le rebord du lit, et il me dit: "Je ne puis pas
t'emmener, François. Si je connaissais bien mon chemin, tu
m'accompagnerais. Mais il - Alors, tu ne peux pas repartir non plus? - C'est vrai, c'est
bien inutile... fit-il avec découragement. Allons, recouche-toi.
Je te promets de ne par Et il reprit sa promenade
de long en large dans la chambre. Je n'osais plus rien dire. Il marchait,
s'arrêtait, Ce ne fut pas la seule
nuit où, réveillé par le bruit de ses pas, je
le trouvai aisni, vers une heure du matin, A deux ou trois reprises, durant le mois de janvier et la première quinzaine de février, je fus ainsi tiré de < page
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