menu peintres
menu Vermeer
sommaire


1632 / 1675

- galerie 10

Un des seuls tableaux datés et signés.

1660, le génie de Vermeer éclate dans cette VUE DE DELFT, inouïe.
C'est un des seuls paysages de l'histoire de l'art occidental nous montrant un moment de vision privilégié d'une fraction de seconde.
Généralement, un paysage est représenté noyé dans la lumière, noyé dans l'obscurité, pour l'éternité.
Vermeer représente Delft dans l'ombre.
Subitement, le temps d'une inspiration, un rayon de soleil éclaire, illumine la ville.
Le souffle s'arrête, suspendu. Le soleil va disparaître. C'est l'impression d'un instant fugace qui s'enfuit, peint avec une telle sérénité et un tel classicisme que cette seconde semble devoir s'arrêter pour l'éternité.

Proust a dit : "Depuis que j'ai vu au musée de La Haye la Vue de Delft, j'ai su que j'avais vu le plus beau tableau du monde."

Lorsque l'on agrandit l'image, nous remarquons l'étrange texture que Vermeer met au point.

Jamais un aplat de couleurs. Une quantité de toutes petites touches donnent l'illusion d'un aplat. Un dialogue d'écailles juxtaposées donne à toutes ses peintures une vie scintillante. Le terme de pointillisme s'impose. Tout est fait par allusions, par points. C'est comme cela que se crée ce côté mirage que l'on ressent devant chaque oeuvre, comme si la réalité nous échappait pour se transcender par la vision. La densité des couleurs est d'une telle force, qu'aucune reproduction ne pourrait la rendre.
Le bleu lapis-lazuli de certains toits, sa retombée dans le gris du reflet qui va s'exalter dans le jeu des nuages, nous ne le percevons qu'à peine.
Le jeu du soleil est d'une telle subtilité que seul l'original peut la révéler.


11_Vue_de_Delf

menu galerie 10 // - suivant