Raffaello
L'École d'Athènes
21
Raphaël (peintre),
1511
fresque 440 × 770 cm Vatican |
L'École d'Athènes est une fresque
du peintre italien Raphaël (il a signé dans le cou d'un des
personnages, Euclide). Réalisée entre 1509 et 1510, elle
possède des dimensions impressionnantes : 770 sur 440 cm, dont
une partie arrondie de 770 sur 250 cm. Elle est exposée dans la
chambre de la Signature des musées du Vatican. Les couleurs dominantes
sont l'ocre, le beige et le pastel. L'orange et le bleu sont complémentaires
dans cette peinture. L'utilisation de la lumière et de l'ombre
sont, à l'époque, une particularité.
Place dans la chambre de la
Signature Jules II se pensait en effet investi des missions temporelles et spirituelles et il voulait ainsi célébrer l'accord entre la Foi et la Raison, voire la victoire de la première sur la seconde.
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Détail des personnages
: 1 : Zénon de Citium ou Zénon d'Élée
2 : Épicure 3 : Frédéric II de Mantoue
4 : Boèce ou Anaximandre ou Empédocle 5 : Averroès
6 : Pythagore 7 : Alcibiade ou Alexandre le Grand
8 : Antisthène ou Xénophon 9 : Hypatie ou Francesco
Maria Ier della Rovere 10 : Eschine ou Xénophon 11
: Parménide 12 : Socrate 13 : Héraclite (sous
les traits de Michel-Ange) 14 : Platon tenant le Timée (sous
les traits de Léonard de Vinci) 15 : Aristote tenant lÉthique
16 : Diogène de Sinope 17 : Plotin 18 : Euclide
ou Archimède entouré d'étudiants (sous les traits
de Bramante) ? 19 : Strabon ou Zoroastre 20 : Ptolémée
R : Raphaël en Apelle 21 : Le Sodoma Quentin Augustine
(Le Protogène) Cette illustration de la Philosophie permet à Raphaël de rassembler les figures majeures de la pensée antique à l'intérieur d'un temple idéal, inspiré du projet de Bramante pour la réalisation de la basilique paléochrétienne de Saint-Pierre à Rome. Il les incarne par les illustres artistes de son temps (et de lui-même) faisant ainsi de la Rome moderne l'équivalent de la Grèce antique. La peinture compte cinquante-huit personnages qui se regroupent aux premier et deuxième plans. On peut diviser cette fresque en cinq grandes parties : trois niveaux horizontaux et deux verticaux. |
Au premier plan Au premier plan, du centre
de la fresque vers lextrémité gauche, se trouve
le groupe des « Théoriciens » : |
Héraclite d'Éphèse, philosophe pessimiste |
Pythagore annote ses impressions Épicure, couronné de pampres Diogène de Sinope, philosophe cynique |
Pythagore
est entouré de trois disciples, dont Averroès, reconnaissable
à son turban blanc, connu pour avoir ouvert le monde chrétien
aux connaissances orientales et musulmanes. Plus à gauche, Épicure,
couronné de pampres, écrit sur un livre, et est appuyé
sur un petit chapiteau. Selon certains, ce personnage serait Bacchus enlacé
par Morphée, endormie derrière lui. Dans le dos d'Épicure,
l'enfant aux cheveux bouclés est Frédéric de Mantoue
alors en otage à la cour de Jules II. Enfin, à lextrême
gauche, se trouvent un vieillard barbu (Zénon) et un nouveau-né.
Ils symbolisent la naissance de la vérité (lenfant)
et la sagesse et lexpérience du vieil homme.
Tous ces personnages se trouvent à
la diagonale de la déesse Minerve, la déesse de lintelligence
et du savoir En bas à droite, il sagit du groupe des « Empiriques » : Euclide (ou Archimède), sous les traits
de Bramante, se tient penché en train de démontrer avec
un compas son nouveau théorème, tandis que les quatre
garçons qui lentourent se montrent intéressés
voire enthousiastes. Raphaël profite de la position de cette personne
pour signer dans le galon du cou son uvre. Ptolémée
dAlexandrie, vêtu dun manteau orange sombre et de
dos, soutient le globe terrestre (la géographie) tandis que son
interlocuteur, Zoroastre soutient une sphère céleste (astronomie).
Raphaël réalise son autoportrait à droite de Ptolémée
et regarde fixement le spectateur. Pérugin, son maître,
(ou le Sodoma, son ami) écoute attentivement les explications
de Ptolémée. En bas à droite, il sagit du groupe des « Empiriques » : Euclide (ou Archimède), sous les traits de Bramante, se tient penché en train de démontrer avec un compas son nouveau théorème, tandis que les quatre garçons qui lentourent se montrent intéressés voire enthousiastes. Raphaël profite de la position de cette personne pour signer dans le galon du cou son uvre. Ptolémée dAlexandrie, vêtu dun manteau orange sombre et de dos, soutient le globe terrestre (la géographie) tandis que son interlocuteur, Zoroastre soutient une sphère céleste (astronomie). Raphaël réalise son autoportrait à droite de Ptolémée et regarde fixement le spectateur. Pérugin, son maître, (ou le Sodoma, son ami) écoute attentivement les explications de Ptolémée |
Platon et son Timée désigne le Ciel, arrière-monde des Idées (idéal platonicien transcendant le réel) |
Au deuxième
plan, au centre et au point de fuite de la peinture, sont représentés
les philosophes Platon et Aristote. Ceux-ci portent la toge romaine et
ont une attitude majestueuse. Platon tient dans sa main l'un de ses dialogues[1],
qui s'appelle le Timée tandis qu'Aristote a son Éthique
à la main. Les gestes des deux philosophes - le premier tend sa
main vers le ciel tandis que le second désigne la terre - offrent
une représentation symbolique de leurs conceptions philosophiques.
Raphaël marque ici clairement l'opposition entre la théorie
platonicienne des idées (qui explique les origines du monde) et
le rationalisme et l'empirisme prônés par Aristote. Platon
est représenté sous les traits de Léonard de Vinci,
ce dernier étant venu au Vatican à la recherche d'un travail.
Dans l'attroupement à gauche de Platon, se trouve Socrate, le maître de Platon. Le chef athénien Alcibiade ou Alexandre le Grand (qui fut lui-même élève d'Aristote), en soldat romain, ainsi que le poète Xénophon (en bleu), discutent avec Socrate, qui semble compter sur ses doigts des arguments de sa dialectique, procédé caractéristique de sa philosophie. |
Aristote et l'Éthique désigne le monde sensible et immanent : rationalisme et empirisme |
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