MATISSE a eu dans sa vie et dans son art plusieurs périodes qui se remarquent ...

Ce mouvement s'est créé principalement autour de MATISSE ...

Henri MATISSE: sa vie, son œuvre...

MATISSE naquit le 31 décembre 1869, au Cateau- Cambrésis, dans le nord de la France, d'une famille de commerçants. Il étudia le droit à la faculté de Paris de 1887 à 1889. C'est dans l'atelier de Gustave MOREAU, où celui-ci l'accueillit après avoir apprécié ses dessins, qu'il copia les œuvres traditionnelles. Son travail de jeunesse révéla son goût pour le naturalisme.

Le temps de la libération

A partir de 1899, et grâce au collectionneur John RUSSEL, Henri MATISSE subit l'influence décisive de Paul GAUGUIN, Paul CEZANNE, ou encore de Vincent VAN GOGH. Après avoir étudié leurs œuvres, il fit des progrès en matière de maniements de couleurs pour le rendu des formes et l'organisation des plans dans l'espace. On retrouve cela dans ses toiles, natures mortes et nus féminins aux tons chauds et à la construction stricte suivant le plan du tableau. Il découvre le pointillisme dès 1904, chez un autre peintre, Paul SIGNAC. Il utilisera ce procédé, qui consiste à juxtaposer de petites touches de pigments pour créer, dans le regard du spectateur un mélange optique intense; dans Luxe, Calme et Volupté (1904). Cette toile allie un thème classique et un traitement moderne: une touche éclatée, des couleurs intenses et l'utilisation d'un cerne épais pour marquer les volumes. Les couleurs fortes et la construction des plans permettent au relief des motifs de ne pas se dissoudre dans la division méthodique. Ses tableaux suivants marqueront un retour au dessin qui contourne des couleurs de moins en moins imitatives. Dans le Portrait de Madame MATISSE, encore appelé la Raie Verte (1905), il figure le nez et le front de son épouse par une large bande d'un vert brillant. La même année, il montra ses premières œuvres à plusieurs de ses compagnons qui les surnommèrent par dérision "les fauves!" à cause des couleurs violentes qu'il utilisait.

Un changement survenu en 1908

Cette année-là, MATISSE reçut une commande de Sergueï CHTCHOUKINE, un collectionneur russe pour des panneaux muraux sur le thème de la danse et de la musique qu'il achèvera en 1911. Ces panneaux monumentaux marquent un tournant dans son parcours. Confronté aux avancées du cubisme, il préfère un volume générique, découpé dans la couleur et privilégiant le contraste. Ainsi, le panneau la Danse est divisé verticalement par une ligne ondulée qui sépare le ciel et la colline. Sur ce fond abstrait, les corps roses des artistes se dessinent en une guirlande musicale, ce qui confère une harmonie intuitive.

L'influence de ses voyages au Maroc et à Tahiti

MATISSE rapporta de ses voyages une préférence marquée pour les paysages clairs et fluides, les décors et les corps plutôt exotiques. Ensuite, installé à Nice puis à Vence, dont il décora la chapelle; après avoir illustré le livre Jazz par ses gouaches découpées. Sa peinture trouvait donc son application à la fois dans le réel et dans les rites catholiques. Henri MATISSE mourut à Nice le 3 novembre 1954. Un musée lui est consacré dans sa ville natale du Cateau-Cambrésis.