Jacques Louis David

1748-1825

Biographie


Genres picturaux et thèmes
De part sa formation et son parcours artistique, David est avant tout un peintre d'histoire, considéré depuis le XVIIe siècle selon la classification de Félibien comme le grand genre. Jusqu'à son exil, les œuvres dont il accorde le plus d' importance sont des peintures d'histoire inspirées par les sujets tirées de la mythologie (Andromaque, Mars désarmé par Vénus) ou l'histoire de l'antiquité romaine et grecque (Brutus, Les sabines, Léonidas). Il essaye d'adapter son inspiration antique aux sujets de son temps en peignant aussi des œuvres à sujet contemporains. Les œuvres les plus caractéristiques sont le Serment du jeu de paume, La mort de Marat et le Le Sacre.

Le deuxième genre pictural qu'il aborde est le portrait. Au début de sa carrière et ce jusqu'à la Révolution, il portraiture ses proches et relations ainsi que des notables de son entourage, ses seuls essais dans le portrait officiel concernent ses portraits de Napoléon équestre, et en costume du sacre, du portrait du pape Pie VII, et de quelques membres du régime, comme Esteve et Français de Nantes. Son style dans ce genre préfigure les portraits de Ingres. On lui connaît trois autoportraits.

Il ne peint pas de nature morte, et on ne lui attribue qu' un seul paysage peint qu'il aurait fait de la fenêtre du palais du Luxembourg en 1794 quand il fut emprisonné, il a aussi dessiné plusieurs paysages des campagnes romaines lors de son séjour en Italie.


David Jacques Louis
(1748-1825),

Peintre français qui introduisit en France le style néoclassique et en fut le meilleur promoteur, de la Révolution jusqu'à la chute de Napoléon Ier.


David, Jacques Louis

Jacques Louis David naquit à Paris dans une famille de la bourgeoisie aisée. Il étudia à l'Académie royale sous la direction du peintre rococo Joseph Marie Vien et remporta le prix de Rome en 1774, après quatre tentatives. Il partit alors pour la Ville éternelle, comme pensionnaire à la villa Médicis, où il resta cinq ans. Au cours de ce séjour, il fut très influencé par l'art classique et l'œuvre du peintre du XVIIe siècle Nicolas Poussin.

De retour à Paris en 1780, il parvint rapidement à son propre style néoclassique, tirant les sujets de ses tableaux de l'Antiquité et s'inspirant, pour les formes et la gestuelle, de la sculpture romaine. Sa première commande, le Serment des Horaces (1784, Musée du Louvre, Paris) fut soigneusement prémédité pour être le manifeste du nouveau style néoclassique, destiné à développer le sens civique du public. Porteuse d'un thème très moral, voire patriotique, cette toile devint la référence principale de la peinture historique noble et héroïque des deux décennies suivantes. à partir de 1789, afin de témoigner des épisodes de la Révolution française, ami de Robespierre, il mit son art au service de la nation et adopta un style plus réaliste que néoclassique, comme l'atteste la Mort de Marat (1793, Musées royaux des Beaux-Arts, Bruxelles). En 1794, emprisonné à deux reprises au palais du Luxembourg, il continua néanmoins à peindre et conçut les Sabines (Musée du Louvre), qu'il acheva en 1799.

De 1799 à 1815, il fut le peintre officiel de Napoléon Ier dont il retraça le règne dans de très grandes toiles, comme le Sacre de Napoléon Ier le 2 décembre 1804 (1806-1807, Musée du Louvre). Suivant la disgrâce de l'Empereur, il s'exila à Bruxelles - l'Italie avait refusé de l'accueillir -, où il séjourna jusqu'à sa mort. Il y ouvrit un atelier, revint aux sujets de la mythologie grecque et romaine, peints cependant dans un style plus théâtral.

Tout au long de sa carrière, il fut également un portraitiste fécond. Plus intimistes que ses grandes toiles, ses portraits, comme Madame Récamier (1800, Musée du Louvre), montrent sa grande maîtrise technique et sa psychologie des personnages. De nombreux critiques modernes considèrent que les portraits de David, dénués de discours moral et soumis à une technique plus simple, sont sa plus grande réussite.

La carrière de David symbolise en quelque sorte le passage du style rococo du XVIIIe siècle au réalisme du XIXe siècle. Son style au souffle puissant et sa grande maîtrise du dessin influencèrent fortement ses élèves Antoine Gros et Jean Auguste Dominique Ingres (l'un des derniers représentants du néoclassicisme) ; ses thèmes patriotiques et héroïques préparèrent la voie au romantisme.