Lieux
de villégiature
Dieppe

Eugène DELACROIX
La mer à Dieppe
Paris, musée du Louvre
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La
passion de Delacroix pour la mer date de ses vacances d'enfant
à Valmont, à quelques kilomètres de la côte
normande: le spectacle de la mer l'a toujours fasciné.
De 1851 à 1860, il passe cinq séjours à Dieppe,
pour se détendre après ses grands chantiers. En
1851, parce qu'il est épuisé par la décoration
du plafond de la galerie d'Apollon, les médecins lui conseillent
un séjour "tonique, sudorifique, apoplectique et omoplastique...".
Delacroix loge à l'hôtel avec vue sur le port. Si
le temps est trop mauvais, il peut poursuivre de sa fenêtre
l'observation attentive et émerveillée de la mer
et des bateaux qui vont et qui viennent. |
La
mer fait toujours mes délices", écrit-il à
sa cousine aimée, la baronne Joséphine de Forget. Il
se promène le long de la jetée, ou les pieds dans le
sable à marée basse, se régale de coquillages,
respire l'odeur de la mer. Mais surtout, il la contemple des heures
durant, et note sur un calepin les effets de la lumière sur
les vagues, les reflets changeants du ciel, l'architecture colorée
des falaises.
"J'ai
joui délicieusement de la mer"
Ces
contemplations studieuses trouvent leur illustration la plus poétique
dans le tableau, La mer à Dieppe ( musée du Louvre),
réalisé à la fin de son séjour de
1852, ainsi que dans une série de dessins aquarellés
reproduisant barques de pêche, voiliers avec mâtures,
gréements, vergues et poulies..."Ces vaisseaux, je
les adore," dit Delacroix dans son Journal le 10 octobre
1855, ils me donnent des idées de force, de grâce,
de pittoresque. Plus ils sont en désordre, plus je les
trouve beaux."
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Eugène DELACROIX
Avant d'un voilier à quai
Paris, musée du Louvre
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