Jean Désiré
Gustave Courbet Peinture française |
L'Enterrement à
Ornans, généralement présenté comme "les
colonnes d'Hercule du Réalisme", sera l'objet d'une violente
polémique lors de sa présentation au Salon de 1850-1851. Son
auteur sera accusé de peindre "le laid", "le trivial"
et "l'ignoble". La personnalité du peintre, les engagements
politiques qui lui seront prêtés - notamment pendant la Commune
de 1871 - et sa mort en exil en 1877, contribueront à une lecture
univoque de l'oeuvre.
Courbet fera poser les habitant d'Ornans un à un dans son atelier. Les trois groupes qui se rejoignent en double rang autour de la fosse rythment un long plan continu et sinueux. Ce dernier s'étire du fond gauche, d'où s'avance la double rangée des porteurs du cercueil, s'incurve au centre derrière la fosse, à la hauteur des officiants qui entourent le fossoyeur, et se prolonge par le cortège serré des femmes s'enroulant sur lui-même. |
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