AMOUR

À l'origine, ce recueil devait compléter Sagesse, en équilibrant le thème de la foi par celui de la charité chrétienne. Mais, peu à peu, d'autres poèmes sont venus grossir le livre, l'éloignant de plus en plus de son plan d'origine. De fait, à côté de pièces étroitement religieuses comme Bournemouth, on retrouve des poèmes patriotes tels Gais et contents ou d'inspiration populaire comme There.
Mais c'est surtout les vingt-quatre poèmes consacrés à la mémoire de Lucien Lutinois, jeune paysan que Verlaine connut alors qu'il était professeur et avec qui il habita pendant de nombreuses années, qui donnent une couleur particulière à Amour. Il est vrai que certains poèmes, comme celui où Verlaine absout Lucien Létinois d'avoir péché avec une jeune Anglaise, sont involontairement loufoques, mais d'autres, tels J'ai la fureur d'aimer ou L'affreux Ivry, expriment une douleur authentique.