Jean Baptiste

Carpeaux

1827 - 1875

Carpeaux Peintre

CARPEAUX PEINTRE


Jean-Baptiste Carpeaux (1827-1875) est un sculpteur célébré ; on sait moins qu’il fut aussi peintre. C’est cet aspect de la carrière de l’artiste que propose une exposition au musée du Luxembourg. Par la confrontation de ces œuvres avec des sculptures, elle permet ainsi de mieux définir les liens tissés par Carpeaux entre ces deux arts. L’exposition propose un parcours thématique : les copies et études, les paysages, les scènes de la vie quotidienne, le corps humain, les portraits, les autoportraits, les scènes religieuses et l’histoire de son temps.

C’est durant son séjour à la Villa Médicis que l’artiste va se consacrer à la peinture et exécuter ses premières copies, pratique qu’il poursuivra toute sa vie. Citons une Madone à la corbeille, d’après Corrège, Entrée triomphale d’Henri IV d’après Rubens, Tête de supplicié d’après Géricault.
Ce séjour romain sera aussi pour Carpeaux l’occasion de découvrir la peinture de plein air : Le Tibre à Rome, Le marché aux chevaux.
Le dessin est également présent dans l’exposition. L’observation de la vie quotidienne est propre au peintre : Jeunes gens dansant la tarentelle dans la baie de Naples, Scène d’accouchement…
Le corps humain, très présent dans la sculpture de l’artiste l’est aussi dans sa peinture où il reprend ses sculptures les plus célèbres comme Ugolin, Le pêcheur à la coquille, Flore accroupie, la Danse…
Les portraits représentent également une part importante dans l’œuvre de Carpeaux tant dans ses peintures que dans ses sculptures, mais on peut noter que tous ses autoportraits sont peints. L’exposition réunit les douze autoportraits connus de l’artiste dont celui précédant de quelques mois sa mort.
Les sujets religieux sont fréquemment traités. L’artiste y évoque surtout des épisodes de la Passion du Christ, partie la plus personnelle de son œuvre, la plus inspirée.
A noter aussi la série des Bals où le peintre aborde l’histoire contemporaine avec les festivités du régime impérial ; il y restitue l’atmosphère des fêtes de nuit. Avec la chute de l’Empire et le siège de Paris, la peinture historique de Carpeaux devient plus tragique (La France blessée).

Les peintures de Carpeaux révèlent une grande diversité de styles et de genres, elles s’affirment comme des œuvres à part entière. Il y a même deux genres où Carpeaux ne s’exprime que par la peinture, la copie et l’autoportrait.
Carpeaux ne les a jamais présentées en public. Comme ses dessins et ses esquisses elles sont restées toute sa vie dans son atelier à l’abri du regard des critiques. Elles furent découvertes près de vingt ans après sa mort, en 1894, lors de la vente du fond d’atelier à l’Hôtel Drouot. Elles sont considérées depuis cette date comme partie intégrante de son œuvre.