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Cette uvre
de Klimt, Judith, confirme le caractère morbide que prend
souvent la représentation de la sexualité au tournant
du siècle. Rappelons d'abord que Judith est une héroïne
juive. La Bible dit d'elle qu'elle séduisit Holopherne,
un général ennemi du peuple juif, puis lui trancha
la tête alors qu'il était endormi auprès d'elle.
Chez Klimt, l'agressivité du personnage de Judith se perçoit
d'abord par ses doigts repliés comme des serres dans les
cheveux d'Holopherne. Les bijoux portés aux poignets et,
surtout, les motifs géométriques qui ressortent
de l'arrière-plan pour envahir les personnages accentuent
l'étrange sensualité de cette scène de mort.
Notons enfin les espèces de rubans blancs qui serpentent
le long du corps de Judith : en semblant déchirer la toile,
ces rubans donnent encore plus d'acuité à la représentation
du meurtre.
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