A
AURÉLIEN SCHOLL
[Mai
1880.]
Monsieur,
Au moment où j'étais poursuivi par le parquet d'Étampes,
vous m'avez témoigné spontanément une grande
bienveillance et apporté un puissant secours.
J'espère que mon volume de vers, que je publie aujourd'hui,
ne vous déplaira point, puisque le seul poème que vous
en connaissiez vous a semblé bon.
S'il en est ainsi, oserai-je vous demander encore un peu d'appui pour
ce livre d'un débutant qui a tant à redouter de l'indifférence
du public pour la poésie ? Votre nom est si connu et votre
autorité si puissante qu'un mot de vous m'assurerait des lecteurs
Agréez, je vous prie, Monsieur, avec l'assurance de ma vive
gratitude, l'expression de mes sentiments les plus dévoués.
GUY
DE MAUPASSANT