A
HENRY KISTEMAECKERS
Menton,
ce 7 mai 82.
Mon
cher ami,
Je reçois votre lettre et j'y réponds immédiatement.
D'abord, merci des 200 francs qu'elle contenait. Cela fait donc, avec
les 300 que vous m'avez remis à Paris 500 francs.
Quant au reliquat de 25 francs, vous me le remettrez à un de
vos voyages.
Impossible de dîner avec vous le 15. Ma mère est encore
trop souffrante pour que je la quitte si tôt. Je ne serai donc
pas à Paris avant le 20.
J'ai oublié en effet les journalistes que vous me citez, plus
Banville qui fera l'article du Gil Blas. Maizeroy fera celui du Gaulois.
N'envoyez pas le volume1 à Vallès ; je le lui remettrai
si je le rencontre. Je ne sais pas l'adresse particulière de
Fouquier. Envoyez au XIXe Siècle. M. Yung demeure 46, rue de
Rennes (Place Saint-Germain-des-Prés). Nous avons oublié
aussi Robert de Bonnières (Janus du Figaro).
Banville demeure 9 ou 10 rue de l'Éperon.
Maizeroy 28 rue Truffaut.
Bourget 6 ou 7 rue de Monsieur.
Veuillez me dire aussi combien je payerai les exemplaires dont je pourrai
avoir besoin en sus des 25 que vous me donnez ; et invitez Marpon à
me les livrer au prix convenu entre nous.
Je réponds de la vente à la Librairie Nouvelle. Vous verrez.
Les 3 employés s'appellent Achille Heymann, Ménard et
Reboul ; je ne suis pas très sûr de la façon dont
s'écrit ce dernier nom, et voilà pourquoi je ne vous ai
pas envoyé de dédicaces pour eux.
Dès que vous aurez des volumes brochés envoyez-m'en quelques-uns
ici, je vous prie (à Menton).
Je crois que j'ai répondu à tous les points de votre lettre.
Donc, à bientôt.
Je vous serre cordialement la main.
GUY
DE MAUPASSANT
Il
est indispensable aussi d'offrir un exemplaire à chacun des employés
de la librairie nouvelle - Je passerai à la librairie écrire
un mot pour chacun d'eux - Dans cette seule maison on a vendu 900 exemplaires
de La Maison Tellier. Aucun journal ne vaut ces trois employés
comme publicité.
1 Mademoiselle
Fifi.
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