Soifs de louest
Dans ce bar dont la porte
sans cesse bat au vent
une affiche écarlate
vante un autre savon
Dansez dansez ma chère
nous avons des banjos
Oh
qui me donnera seulement à mâcher
les chewing-gums inutiles
qui parfument très doucement
lhaleine des filles des villes
Epices dans lalcool mesuré par
les pailles
et menthes sans raison barbouillant les liqueurs
il est des amours sans douceurs
dans les docks sans poissons où la barmaid
défaille
sous le fallacieux prétexte
que je nai pas rasé ma barbe
aux relents douteux dun gin
que son odorat devine
dun bar du Massachussets
Au trente-troisième étage
sous lil des fenêtres
arrête
Mon cur est dans le ciel et manque de
vertu
Mais les ascenseurs se suivent
et ne se ressemblent pas
Le groom nègre sourit tout bas
pour ne pas salir ses dents blanches
Ha si javais mon revolver
pour interrompre la musique
de la chanson polyphonique
des cent machines à écrire
Dans létat de Michigan
justement quatre-vingt-trois jours
après la mort de quelquun
trois joyeux garçons de velours
dansèrent entre eux un quadrille
avec le défunt
comme font avec les filles
les gens de la vieille Europe
dans les quartiers mal famés
Heureusement que leurs lèvres
ignoraient les mots méchants
car tous les trois étaient vierges
comme on ne lest pas longtemps
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