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Alain
Fournier
1886 - 1914
Le Grand Meaulnes
-(1)
DEUXIEME PARTIE
CHAPITRE
III. Le Bohémien à l'école.
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Le Grand Meaulnes. DEUXIÈME PARTIE regardâmes,
au haut du bourg, sur les Quatre-Routes, le cortège d'un enterrement
venu du fond de la "Et maintenant,
dit Meaulnes soudain, je vais préparer mon bagage. Apprends-le,
Seurel: j'ai écrit à ma Il continuait à
regarder vers le bourg, les mains appuyées aux barreaux, à
la hauteur de sa tête. Inutile de Mais il y avait en
lui, certainement, le regret et la crainte de quitter ce cher pays
de Sainte-Agathe d'où il "Pâques approche! dit-il pour m'expliquer, avec un soupir. - Dès que tu l'auras trouvée là-bas, tu m'écriras, n'est-ce pas? demandai-je. - C'est promis, bien sûr. N'es-tu pas mon compagnon et mon frère?..." Et il me posa la main sur l'épaule. Peu à peu je
comprenais que c'était bien fini, puisqu'il voulait terminer
ses études à Paris; jamais plus je Il n'y avait d'espoir,
pour nous réunir, qu'en cette maison de Paris où devait
se retrouver la trace de Mes parents furent
avertis: M. Seurel se montra très étonné, mais
se rendit bien vite aux raisons A midi, Mme Meaulnes
arrivait avec sa voiture. Elle déjeuna au café Daniel
en compagnie d'Augustin, et Millie frotta ses
souliers devant la porte et rentra dans la froide salle à manger,
remettre en ordre ce qui < page
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