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Auvers, Van Gogh a passé soixante-dix jours ; il y a peint soixante-dix
toiles. Le calcul est simple. L'auberge Ravoux, où logea le peintre
pour 3,5 francs par jour, le prix d'un roman de gare, est toujours là,
avec les mêmes rideaux qu'alors.
Dans la ville et les alentours, en face de chaque site peint, et il y
en a des dizaines, on a placé un panneau où figure la toile
correspondante : Van Gogh, Pissarro, Cézanne, Daubigny, Corot
Parfois, on trouve un panneau en plein champ. Les corneilles des «
ciels troublés », pleines de tact et de bonne volonté,
viennent survoler les labours gelés.
Quand vous vous retrouvez au carrefour devant l'entrée du château,
vous passez sous une élégante arche de pierre destinée
à faire communiquer la terrasse du château avec son orangerie.
Dans le parc, statue de Van Gogh, bronze de Zadkine (1961)
.
Juste après le mur du parc, on peut voir, dans une échappée,
le motif du tableau de Van Gogh "Le jardin de Daubigny" (se
placer sur le trottoir du côté de la gare et regarder vers
le nord).
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Suivre
la rue de Léry. Au bout, une petite place triangulaire s'abrite
sous un bouquet d'arbres. A gauche, à l'entrée de la rue
Daubigny, au n° 61, le peintre Daubigny habita de 1861 à 1878.
Il y a reçu entre autres Daumier qui habitait Valmondois, Corot
qui venait souvent à Auvers
La Maison de Daubigny, maintenant ouverte au public, offre à l'intérieur
un remarquable ensemble de murs peints et décorés.
Revenir à la petite place. Devant vous, la rue Daubigny continue.
Elle vous amène à une porte crénelée qui signale
l'entrée du manoir des Colombières (début du XVIIe)
malheureusement abîmé par des ouvertures intempestives et
une toiture de tuiles modernes. Il subsiste à l'intérieur
un escalier de bois, d'origine, dit "à double noyaux",
dont il ne reste que très peu d'exemplaires en France, puis au
pied de l'escalier de l'église
.
Pour rejoindre la mairie, on peut aller jusqu'à la statue de Daubigny
De là rejoindre la grande route où, en tournant à
droite, on retrouve la gare et la mairie. On peut aussi descendre l'une
ou l'autre des venelles sur la droite pour atteindre la route et la mairie.
En face de la Mairie, l'auberge Ravoux, dite Maison Van Gogh (interdiction
de photographier à lintérieur même sans flash)
Van Gogh y passa les 70 dernières de sa vie. Lauberge a gardé
ses principales activités : cuisine et vente de vins du terroir.
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Cest
ici que le peintre apprit quune certaine Anna Boch avait acheté
une de ses toiles, la seule quil vendit de son vivant. En souvenir,
le service de table du restaurant provient de la fameuse maison Villeroy
et Boch.
La
gare elle-même, avant son aspect actuel, a été peinte,
d'un peu plus loin, par Vlaminck, familier d'Auvers de 1920 à 1925.
Après la gare, au feu trico-lore, prendre à gauche la rue
de Paris, courte voie montant vers l'église, qui apparaît
au-dessus d'une terrasse soutenue par un mur massif à contreforts.
Ce mur est un reste de l'enceinte fortifiée qui englobait, au Moyen-Age,
avec l'église et son cimetière, le primitif château
d'Auvers.
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La
silhouette de l'église (XIIe) est surprenante par ses proportions
exceptionnelles d'ampleur et d'harmonieuse variété.Suivre
à droite la route montante.
A la hauteur de l'église, se placer sur le trottoir de droite pour
une bonne vue d'ensemble On distingue, de part et d'autre de l'abside
gothique :
- A droite, une absidiole romane, c'était l'oratoire de la reine
Adélaïde de Maurienne qui, veuve de louis VI le Gros, séjourna
à Auvers son douaire. L'oratoire fut englobé dans l'église
qui lui a succédé après 1131. A cette époque,
le manoir lui-même se trouvait à l'emplacement du groupe
de bâtiments à droite de l'église. Il y subsiste les
restes de deux tourelles,un puits et des souterrains
-A gauche de l'abside, la chapelle de la Vierge, 1ère moitié
du XVIe siècle, époque où une procession annuelle
attirait des foules.
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Enfin,
c'est exactement cette vue de l'église qui a été
peinte par Van Gogh dans le tableau célèbre actuellement
au Musée d'Orsay à Paris.
La visite de l'église se poursuivra au retour du cimetière,
auquel mène la route montante (300 m. environ).
Entrer par la porte en face du parking, puis tourner à gauche jusqu'au
mur Nord et le suivre. On trouve d'abord la tombe du peintre Goeneutte
qui séjourna 4 ans et mourut à Auvers en 1894.
Puis après une petite porte, deux tombes jumelles, celle de Vincent
Van Gogh, enterré après son suicide le 30 juillet 1890,
et celle de son frère Théo, mort 6 mois après lui
en Hollande et ramené à Auvers en avril 1914.
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Les
deux stèles et le tapis de lierre sont d'une simplicité
totale expressément voulue par le fils et héritier de celui
qui s'occupa de Van Gogh pendant son séjour à Auvers: le
Docteur Gachet.
Le Dr Paul Gachet, installé à Auvers depuis 1872 et amateur
de peinture nouvelle comme celle de Cézanne, accueille lartiste
névrosé. Pendant deux mois, Van Gogh peint plus de 70 toiles,
pour la plupart des chefs-duvre.
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Se
sentant coupable vis-à-vis de son frère Théo, il
se tire une balle dans la poitrine et expire le 29 juillet 1890
Reprendre
le chemin descendant jusqu'à l'église, et contourner le
monument par la gauche.
L'extérieur
est remarquable par l'équilibre de l'ensemble, et la variété
dans l'architecture et les détails (tourelle, portail Sud Renaissance,
arcs-boutants légers et puissants, modillons sculptés sur
le thème des 4 évangélistes, en haut du mur Sud de
la nef). Enfin par le clocher quadrangulaire au toit à 2 pentes
"en bâtière", spécifique du Vexin français.
Les hautes baies, qui ajourent deux par deux chacune de ses faces, lui
confèrent une rare et vigoureuse élégance. Sur la
façade Ouest, le portail très simple n'est orné que
de colonnettes et de nervures. Le tympan martelé est privé
de décoration. La rosace, brisée par un orage, a été
refaite en 1875.
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Descendre
l'escalier de pierre qui se rétrécit jusqu'au pied encadré
par 2 gros piliers. Il est contemporain de l'église et du mur de
la terrasse. D'en bas, on a sur l'église une vue très recherchée.
Rue Daubigny, au bas des marches à droite une maison ancienne fut,
jusqu'à 1800, la maison de la Justice, à côté
de laquelle se dressait le pilori ; c'était le poteau auquel étaient
attachés pour quelques heures les maraudeurs et les fraudeurs en
tous genres, exposés à la vue des passants, aux quolibets
et aux brimades. Ce châtiment vexatoire était, paraît-il
fort redouté.
Un peu plus loin à droite, on aperçoit, dans une anfractuosité,
quelques vestiges des remparts de l'ancien manoir médiéval.
Au-delà, toujours en suivant la rue Daubigny, se trouve, à
gauche. le manoir des Colombières.
On trouve : au rez-de-chaussée, l'Office de Tourisme, au 1er étage,
le Musée Daubigny. Une sente descend le long du manoir et ramène
à la grande route. Au bas de la pente, à gauche, une arche
de pierre est un vestige de la porte de l'ancien fief de Montmaur. La
sente elle-même, vue vers la montée, est le sujet de "l'escalier
d'Auvers" de Van Gogh
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Retour
vers lentrée du château soit par la rue de Léry,
soit par la rue du général de Gaulle.
Lors
du départ, dAuvers, il nous sera possible dapercevoir
quelques endroits peints par Daubigny, Cézanne et Gachet, comme
la célèbre toile de Cézanne : la maison du Pendu.
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