29
août 1780
: Naissance de Jean-Auguste-Dominique Ingres à Montauban.
Il reçoit ses premières leçons dans l'art et
la musique de son père, Joseph Ingres (1755-1814), peintre
et sculpteur.
1791
: Ingres est admis à l'Académie Royale des
Beaux-Arts de Toulouse.
Il y étudie sous la direction de J. Vigan et G. Roques.
Simultanément, il prend des leçons de violon, et
joue dans l'orchestre local.
1796
: Ingres etudie dans l'atelier de David à Paris
en compagnie de Gros.
L'artiste étudie les principes de composition et l'anatomie
humaine.
David lui fait découvrir l'antique et les uvres classiques.
Très vite le jeune artiste s'éloigne de son maître,
et élabore une sorte d'humanisme fondé sur la glorification
des héros et des dieux "dipe et le Sphinx, Jupiter
et Thétis".
Jupiter et Thetis
1800
:
Ingres obtient le second prix de Rome
1801
: Ingres obtient le premier Grand Prix de Rome, avec "les
Ambassadeurs d'Agamemnon" mais ne peut séjourner à
la villa Médicis à Rome vu l'état de l'économie
de la France avant 1807.
1803
: Il reçoit une commande de Bonaparte, alors Premier
consul. Il reçoit également celle d'un riche bourgeois,
Rivière, dont il exécute le portrait (en compagnie
de sa femme et de sa fille ).
1805
: Portrait de Mademoiselle Rivière.
Raphael et la Fornarina
1807-1811
:
Ingres séjourne à Rome, à la villa Médicis,
grâce à la bourse du Prix de Rome. Raphael était
son idol
1811
: Ingres reste à Rome.
décembre
1813 : Ingres épouse à Rome, Madeleine Chapelle
(1782-1849), une modeste modiste de Guéret.
1814
: Ingres peint "la Grande Odalisque" commissionnée
par la reine de Naples, soeur de Napoleon. L'oeuvre n'est pas
payé à cause de la chute de l'Empereur.
1819 : Ingres resté à
Rome, envoye "la Grande Odalisque" au salon de Paris.
1820
: Ingres rencontre Luigi Calamatta
figure du bain
1820-1824
: Ingres vit à Florence ou il étudie l'art
de la Renaissance, tout particulièrement Raphael.
1824
: Ingres rentre à Paris.
Il connaît un grand succès au Salon, avec sa composition
historique le Vu de Louis XIII (cathédrale de Montauban
). Pendant les dix années qui suivent, enseignant remarquable,
il forme toute une génération de peintres étudiant
dans son atelier ,dont Théodore Chassériau et Luigi
Calamatta(1802-1869). A cause de son très long séjour
en Italie, il ne peut pas comprendre le "Romantisme"
et devient son violent adversaire.
1829
: Célestin Nanteuil (1813-1873) entre à l'Ecole
des Beaux-Arts, dans l'atelier d'Ingres
1834-1841
: "le Martyre de saint Symphorien" est très
mal accueilli, et Ingres repart à Rome en tant que directeur
de la villa Médicis jusqu'à son . Ingres
est directeur de l'Académie de France à Rome, à
la Villa Médicis jusqu'en 1841.
1803
: La série des grands nus, où il peut se
livrer librement à son goût pour l'arabesque, débute
avec la Baigneuse dite de Valpinçon.
1841
: Retour triomphal à Paris.
1849:
Décès de son épouse Madeleine Chapelle
1852
: Ingres épouse Delphine Ramel
1856
: "la Source"
1857
: Ingres est membre de l'Académie Royale des Beaux-Arts
d'Anvers
1863
: "le Bain turc"
14
janvier 1867 : Décès de J.-A.-D. Ingres à
Paris.
Ingres
se voulait «peintre d'histoire », mais paradoxalement
les grandes compositions sur lesquelles il pensait établir
sa gloire sont devenues caduques.
Ce sont ses portraits et ses tableaux de nus qui lui font atteindre
la célébrité.
Sa technique s'écarte de celle de David ; pour lui, en
effet, le dessin ne peut être un seul contour, mais une
ligne génératrice de la forme et du mouvement.
Sa manière reste celle d'un visuel qui procède méticuleusement
à l'inventaire des formes, où souvent l'exactitude
d'un détail nuit à l'harmonie de l'ensemble. Il
ne se sent à l'aise que dans les attitudes figées
et les gestes lents. Pourtant son style «découpé
» développe un univers poétique qui lui sera
justement reproché par les défenseurs du néoclassicisme.
Son art complexe (plus difficile à saisir que celui de
son rival Delacroix ) fut mal compris de son vivant.
Mais il ne fait pas de doute qu'il a joué un rôle
considérable dans le développement de la peinture
moderne : Seurat, les cubistes, Matisse, les surréalistes,
et même Picasso, ont reconnu leur dette envers lui
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