Edgar Hilaire Germain De Gas

1873 / 1917

"le maitre du contre-jour"

Impressionniste

Edgar Degas

Peintre français (1834-1917). Rallié au groupe des Impressionnistes avec lesquels il expose au Salon des indépendants de 1874 à 1881, il se considère avant tout comme un indépendant. En réaction contre la peinture officielle, il n'hésite pas à non plus manifester son hostilité contre la peinture de plein air, un des principes fondamentaux de l'impressionnisme. Il se voulait le «peintre classique de la vie moderne».


Les rapports de Degas avec l'Impressionnisme (Théodore Duret)

«Nous avons évité de comprendre Degas parmi les Impressionnistes, bien qu'il se soit tenu tout le temps avec eux aux expositions et qu'aujourd'hui on le classe aussi communément avec eux; mais c'est qu'aujourd'hui la portée du nom d'Impressionnistes s'est énormément étendue et a perdu toute précision. Si l'on veut rester exact, on doit tenir Degas à part des Impressionnistes; ses origines, la nature de son art l'en distinguent. On va du reste à l'encontre de ses désirs lorsqu'on en fait un des leurs. Il a personnellement toujours repoussé le titre d'Impressionniste. Quand, à l'exposition de 1877, ceux qui laissaient réellement voir ces traits qui l'avaient fait naître, l'adoptèrent, il s'y opposa le plus qu'il put. Degas n'a de commun avec les Impressionnistes que le coloris, qu'il leur doit pour une part. Autrement il n'a pas pratiqué comme eux la peinture en plein air, qui leur reste propre, sa technique est d'un autre ordre. Il a son point de départ dans la tradition classique, il est avant tout un dessinateur. Ses ancêtres sont Poussin et Ingres. On trouve à ses débuts une copie magistrale de l'Enlèvement des Sabines et des dessins exécutés selon les procédés d'Ingres. Sa première œuvre personnelle a été une Sémiramis, conçue dans la pure donnée de la peinture d'histoire, à laquelle les Impressionnistes sont toujours restés étrangers ou hostiles. Degas, pénétré de l'esprit de son temps, a délaissé la peinture d'histoire, qui l'avait d'abord séduit, pour prendre des sujets modernes, mais il n'a jamais dévié de la technique primitivement adoptée. Il est resté le dessinateur savant de la donnée classique.»

THÉODORE DURET, Histoire des peintres impressionnistes, Paris, Floury, 1939, p. 26 et suiv.