Charles Baudelaire
1821 / 1867
À Le proces des Fleurs du Mal
Charles
Baudelaire (1821-1867) Le proces des Fleurs du Mal Arthur
Rimbaud disait de lui «C'est un Dieu». La justice de Napoléon
III - Baudelaire
est condamné à la postérité. Le procès
de Baudelaire (il doit se présenter le 20 août 1857 à
l'audience de la 6 ème Chambre Correctionnelle devant laquelle
sont traduits escrocs, souteneurs et prostituées) ne dure que
quelques heures: vite fait, mal fait. Le processus de Pinard (procureur
général) est simple : dresser un catalogue de passages
isolés les plus outrageants, afin de démontrer à
la cour l'offense indéniable à la morale publique et
religieuse. La défense de l'avocat de Baudelaire, Maître
Chaix d'Est-Ange, n'est guère plus brillante. Gêné
dans sa plaidoirie par un poète qui préférerait
se défendre seul et sans que soient abordés certains
points de sa vie privée et familiale, le défenseur se
contente essentiellement de comparaisons avec d'autres ouvrages fort
connus, pourtant équivoques, mais jamais poursuivis. Le verdict
est à la hauteur des plaidoiries : le tribunal ne relève
pas l'offense à la morale religieuse, mais considère
qu'en se qui touche à la morale publique et aux bonnes moeurs,
il y a bien lieu à condamnation, l'ouvrage contenant des passages
ou expressions obscènes et immorales.
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