Jean Pierre Clauzel

ANNEE 1996

Premieres phrases

 


ANNEE 1996

Premieres phrases

Si les hommes avaient le pouvoir d’organiser les circonstances de leur vie, au gré de leurs intentions, ou si le hasard leur avait été toujours favorable, ils ne seraient pas en proie à ces innombrables superstitions. Ces fictions, qu’ils ont forgées, en interprétant la nature, en terme extravagants, comme si elle délirait avec eux.
Ils prennent les délires de l’imagination, les songes, et n’importe quelle puérile sottise pour des réponses divines.
Le travail de la raison doit lui rendre la liberté …
La foi n’est pas vérité éternelle, mais affaire personnelle du salut de l’homme. Avant d’être raisonnable, il est passionné …

Image de l’astronome de Vermeer …

« Je trouve que nous sommes injustes envers les paysages de cette belle Normandie où chacun de nous peut aller coucher ce soir ». (Première phrase de « Lamiel » de Stendhal)

Les hommes ne seront plus tenu de vivre suivant les lois d’une âme saine, comme le chat suivant la nature du lion …

Il y a servitude de l’homme, lorsque celui-ci ne parvient pas à diriger, ou à maîtriser ses affects. C’est à dire une action, ou dans les autres cas une passion, accrue ou réduite, secondée ou réprimée, et en même temps leurs idées …
Et si nous pouvons être la cause même de ces affections, ce sera soit action, soit passion …

L’Esprit exprime les affections du corps. Siège de l’illusion, il ne peut y avoir de connaissance sans cette libération. Et sans cette libération, il n’y aura aucun progrès envisageable.
Une liberté, qui exalte toute la puissance de l’existence, et qui n’est autre que la joie …

Puisque la raison n’exige rien, qui s’oppose à la nature, elle exige elle-même, que chacun s’aime soi-même, cherche sa réalité, en tant qu’elle lui est réellement utile, et ainsi conserver son être, autant qu’il le peut …

De nouveau image du tableau de l’astronome de Vermeer …

« Non vraiment, on aurait beau chercher, on ne pourrait rien trouver à redire, c’est parfait…une vraie surprise, une chance…une harmonie exquise, ce rideau de velours,… » (Première phrase du « Planétarium » de N.Sarraute)