Jean Pierre Clauzel

ANNEE 1998

Premiere lecture


ANNEE 1998

Premiere lecture

Ce sera bientôt un village désert, et dévasté par une épidémie .On ne peut pas dire qui en est responsable .Seulement qu’on la connaît, qu’on a les remèdes, mais on ne les utilisera jamais .
L’enjeu du néo-culturel est et sera toujours plus performant, parce que l’illettrisme est un monde plus facile à vivre que tout autre .
Ce « tout autre » ne parviendra jamais à la surface, parce qu’il lui en faut les moyens .Et ces moyens là, on ne les a pas .
Vous direz sortir du monde dans lequel vous êtes …Je vous dirai d’ouvrir les yeux …

Ce dont je suis moins sûr, c’est de moi .Il y a des mots que j’aime, et que j’aimerais employer .Pas de mots comme « universalité », « composition orchestrale », ou « étrange » auquel je préfère l’anglais…Non, plutôt des mots qui me permettraient de dire :
« Dans cette lueur j’aperçois l’image d’un regard enlevé à lui---même, par une destinée, qui le touche, et vient à lui, par moments . »
Idiot n’est-ce pas ? Idiot d’être attaché ainsi, ballotté par ce navire tout le jour durant…

En hommage à Lewis Carrol, Jack London appellera son nouveau bateau, « Le snark », quittant San Fransisco pour Honolulu, puis s’en ira vers « la pure sauvagerie » dans les îles, pour finir en Australie. On le retrouvera au bout de ce chemin avec un ranch californien.

Quand je pense à la notion de plaisir, je lui rattache automatiquement celle de créer .Je voudrais bien l’élargir, mais je crois que ce soir, cela ne pourra être le cas :
Créer vous engage .Créer fait appel au quotidien .Créer produit quelque chose, qui n’est pas à vous, mais qui se présente ainsi, et qui n’est autre que vous .
Cela ne se démontre pas .Cela existe ou n’existe pas .La création et l’existence sont liés .
Toucher en un mot à qui que ce soit :
Il vous le dira… Mais aussitôt dit, il sera incapable de le reconnaître, comme si l’existence se réduisait aux moyens d’exister !

Quant à son intelligence, il suffit de lui étendre cet ensemble de questions et de réponses, pour appréhender son existence …Le fait est qu’aujourd’hui, elle se soit dissoute, et étendue à travers tellement de domaine, que l’on a perdu un peu en qualité, mais surtout pas en tant que moyen d’expression.
Que serait-elle, et que devient-elle, si elle ne s’exprime pas ?Elle reste enfouie dans nos esprits, et nous oublions qu’elle est là. C’est valable pour tous .Et, pour toutes choses …Toutes ces choses qui la concernent, qui l’éveillent, et qui la suscitent.
Elle est en elle(s) .Mais attention !Si elle s’y rattache, elle ne parviendra pas à les rassembler, toutes en un seul et même concept, comme on veut bien le faire croire .Et si l’on veut mieux comprendre, je dirai que l’On peut y accéder, mais non se l’approprier.

La femme est irrémédiablement et irréversiblement, blessée. Le soldat, au moment de partir avec elle, écrira devant son miroir : « I changed my minds, Good Luck. »

« Avènement du président ». Ce sont les dires d’une information, que j’entends vers 23 heures, et que je ne vérifierai pas, car de fait, il en va ainsi : confirmer celle-ci pour s’en assurer, tandis que je lis, en retrouvant mon propos sur l’humour de ce récit :
« J’ai pleuré Marie Stuart en déclamant les vers de Ronsard et de Du Bellay …La race des king-Charles emplit les rues comme autant de races disparues.
A propos du « nouveau » ?
On pourrait justement vous classer sur vos qualités …Ce n’est pas cela qui vous attirera de la sympathie .Si vous en avez la certitude, ne le croyez pas non plus, et intéressez vous à celles des autres, ou mieux à celles des choses …Elles sont invariables …Et si par hasard, vous voulez briller en société, parlez leur d’a-temporalité …
Il n’y a pas de recettes miracle, pour l’acquérir, l’Intelligence est fragile …

Pourquoi la tristesse d’un personnage assis dans un autobus me fait-elle penser à A.Nottomb ?

Ecrire ce que l’on veut, le jour même, et l’écrire un autre jour …La différence voit le jour

Par exemple, celle d’une maison dans la société chinoise qui a toujours le grenier sous son lit : C’était la première approche d’une construction par la paysannerie, pour protéger leurs cultures .
De là à faire un parallèle, il n’y a pas loin. Je vous en laisse maître.

En Septembre 39, près d’Oran, il fut mobilisé. « Mon père, après plusieurs arrestations et plusieurs cavales, a été condamné à la Libération pour des cambriolages . » Ainsi apprend-on que c’est pour sa fille, d’abord dans le maquisard, puis pour celle-ci, qu’il continua. Violette, sa femme, lui dira : « Roland emmène moi ». Et ils quittèrent sa famille…Il s’agit d’un auteur très connu, je ne vous donnerai pas son nom, pour le mystère…
« Elle avait ses snobismes narratifs »… L’expression est d’A.S.Byatt, à propos du tennis .